Wout van Aert n’a jamais été du genre à ménager ses efforts en matière de sécurité des coureurs, et lors du Tour de France de cette année, la star belge a une fois de plus tiré la sonnette d’alarme. Suite à une série d’accidents évités de justesse, de routes dangereuses et d’arrivées au sprint chaotiques, Van Aert a exprimé de vives inquiétudes quant à la sécurité du peloton, insistant sur la nécessité pour les autorités cyclistes d’agir avant qu’une catastrophe ne survienne.
« Ce n’est vraiment pas sûr, il faut trouver une solution », a déclaré Van Aert aux journalistes après la 17e étape, une journée marquée par de multiples chutes et des sections de route étroites qui ont secoué de nombreux coureurs.
Le Tour de France 2025 a été particulièrement tendu, avec une météo imprévisible, des vents latéraux soudains et des arrivées en ville étroites contribuant à de fréquentes chutes. La 14e étape a vu plusieurs coureurs chuter dans les derniers kilomètres en raison d’un balisage routier mal balisé, tandis que la 16e étape a été marquée par une agitation galopante au sein du peloton, les équipes se bousculant pour se positionner dans une descente.
Van Aert, qui a évité de justesse un carambolage plus tôt dans la semaine, a souligné que la combinaison de courses à grande vitesse et de conditions dangereuses représente une menace croissante.
« Nous courons à des vitesses folles, parfois à plus de 80 km/h dans les descentes, avec quelques centimètres entre chaque vélo », a expliqué Van Aert. « Avec du balisage routier, des obstacles non balisés et des virages serrés, c’est le meilleur moyen de provoquer des blessures graves. »
Le champion belge a appelé l’UCI, les organisateurs de la course et les équipes à collaborer pour résoudre ces problèmes. Il a proposé une meilleure communication sur les sections dangereuses, un marquage routier plus clair et éventuellement une nouvelle réglementation pour les sprints afin de réduire le risque de chaos en fin d’étape.
« Il ne s’agit pas de blâmer qui que ce soit, mais de trouver des solutions », a ajouté Van Aert. « Le Tour est la plus grande course du monde ; la sécurité doit primer. »
Les propos de Van Aert ont trouvé un écho au sein du peloton. Plusieurs coureurs, dont Remco Evenepoel et Mads Pedersen, ont exprimé leur accord, soulignant que la nature compétitive du cyclisme moderne, combinée à des vélos plus légers et plus rapides, rend chaque course plus dangereuse.
Un coureur d’une autre équipe WorldTour a déclaré sous couvert d’anonymat :
« Tout le monde sait qu’il faut agir. Mais tant que des coureurs comme Wout ne s’exprimeront pas, rien ne changera. »
ASO, l’organisateur du Tour de France, a pris acte des inquiétudes croissantes et promis de revoir les mesures de sécurité. Un porte-parole a confirmé que des marquages plus visibles et des briefings avancés pour les coureurs seront mis en place lors des prochaines étapes, mais beaucoup estiment que des réformes plus importantes sont nécessaires.
L’avertissement de Van Aert n’est pas une simple réaction à quelques incidents isolés ; c’est un appel à l’action plus large pour l’ensemble du monde du cyclisme. Alors que le Tour aborde ses dernières étapes à fort enjeu, où la tension et la vitesse sont à leur comble, ses mots nous rappellent brutalement que la victoire ne doit jamais se faire au détriment de la sécurité des coureurs.
« Nous aimons ce sport, mais nous voulons aussi rentrer sains et saufs », conclut Van Aert. « En travaillant ensemble, nous trouverons un moyen de préserver à la fois l’excitation et la sécurité. »